Les études doctorales en France

La France possède une expérience dans le domaine des Écoles doctorales qui peut être très bénéfique pour les États des Balkans occidentaux.

Dans ce domaine, la France a connu un très net développement de ses écoles doctorales ces dernières années par un dispositif de formation enrichi et un soutien renforcé des études doctorales. Ainsi, depuis l’arrêté du 25 mai 2016 fixant le cadre national de la formation et les modalités conduisant à la délivrance du diplôme national de doctorat, les doctorants bénéficient d’une formation et d’une expérience professionnelle de recherche qui conduit à la production de connaissances nouvelles.

Une convention de formation est établie pour chaque doctorant. La formation doctorale comprend un travail personnel de recherche réalisé par le doctorant, complété par des formations complémentaires obligatoires (60 à 90 heures) validées par l’école doctorale. Elle porte sur des travaux d’intérêt scientifique, économique, social, technologique ou culturel.

Depuis la certification du doctorat, Arrêté du 22 février 2019, définissant les compétences des diplômés du doctorat et inscrivant le doctorat au répertoire national de la certification professionnelle, la délivrance du doctorat certifie la capacité à produire des connaissances scientifiques nouvelles de haut niveau ainsi que l’acquisition et la maîtrise de 6 blocs de compétences communs à l’ensemble des docteurs et liés à leur formation par la recherche.

Dans l’objectif de favoriser le recrutement des docteurs par les employeurs des secteurs de la production et des services, ces blocs de compétences sont définis par arrêté. Aux séminaires transversaux à thématiques disciplinaires et aréales et aux écoles thématiques organisés par les équipes de recherche viennent s’ajouter les ateliers de formation doctorale, les stages intensifs de formation à la méthodologie et aux outils de la recherche, les formations transversales génériques (cours d’anglais scientifique, savoir-faire éditorial, élaboration de présentation scientifique sous forme de diaporama, utiliser un logiciel de gestion bibliographique, introduction à l’identité numérique et aux réseaux sociaux pour jeunes chercheurs, optimiser sa recherche et sa veille, présenter des ressources électroniques en accès ouvert, sensibiliser aux risques de plagiat, éthique de la recherche, etc.), ainsi que les séminaires qui devront couvrir les items des 6 blocs de compétences :

Bloc 1 – Conception et élaboration d’une démarche de recherche et développement, d’études et prospective ;
Bloc 2 – Mise en œuvre d’une démarche de recherche et développement, d’études et prospective :
Bloc 3 – Valorisation et transfert des résultats d’une démarche R & D, d’études et prospective ;
Bloc 4 – Veille scientifique et technologique à l’échelle international ;
Bloc 5 – Formation et diffusion de la culture scientifique et technique ;
Bloc 6 – Encadrement d’équipes dédiées à des activités de recherche et développement, d’études et prospective (incluant notamment l’intégration dans les équipes de recherche, le montage de projets de recherche pour des financements européens ».
Des comités individuels de suivi du doctorant, dès la deuxième année du doctorat, évaluent l’avancement des travaux des doctorants.